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L'organisation du sommeil


Photographie : www.parenteclaires.com

Je vous partage ici un post paru sur la page facebook de Parents Éclairés et que je trouve très bien rédigé pour remettre un peu les pendules à l'heure sur les besoins du bébé.


"L’apprentissage du sommeil : dort, dort mon bébé en une étape facile. Et hop ! Bien non. Ce n’est pas ainsi que la physiologie du bébé est conçue. Le sommeil du bébé et les méthodes soi-disant miraculeuses pour que bébé fasse de belles nuits en un tour de main, circulent sur plusieurs tribunes dernièrement. Le sommeil est toujours un sujet suscitant de nombreux débats, parfois houleux. Le but ici n’est pas de porter un jugement sur les parents essoufflés et éreintés face à leur bébé qui dort très peu, et qui, en viennent à utiliser une méthode de dressage de sommeil, tel le 5-10-15. La détresse ressentie, le manque de ressources, le manque d’aide, le manque de conseils avertis et le manque d’écoute empathique face à cette situation que vivent les parents est criante. Le tout combiné à l’image farfelu que la société dépeint d’une mère. La fatigue devient tellement soutenue et retrouver à tout prix un rythme de sommeil plus régulier semble être la meilleure solution pour ces parents et personne n’est ici pour les blâmer. L’objectif est d’informer, de regarder plus en détail le sommeil des bébés et de donner des ressources aux parents. Contrairement à la croyance populaire, les méthodes de dressage du sommeil sont nuisibles pour le bébé et ce, peu importe son âge. Laisser pleurer volontairement et délibérément un bébé afin qu’il trouve seul son sommeil est un facteur d’anxiété important et a des conséquences sur son développement. Ces méthodes de dressage du sommeil sont généralement efficaces – en apparence seulement. Oui, le bébé s’endormira seul en quelques jours. Mais qu’aura-il appris mise à part de désespoir, la détresse, la résignation, la solitude, l’abandon, le sentiment d’être vide à l’intérieur et de ne plus exister ? Les pleurs du bébé sont son moyen de communication. Le seul qu’il a pour nous communiquer ses besoins. Ces nombreux besoins, oui. Difficile parfois et épuisant à combler, surtout selon nos attentes face à ce petit être. Il est primordial de ne jamais les ignorer et d’y répondre le plus rapidement possible. Un bébé ne cesse pas d’exister la nuit et ne cesse pas d’avoir besoin de réconfort et de sécurité. Un bébé n’est pas conçu pour demeurer seul – sauf exception : certains bébés pourront préférer dormir dans leur chambre - loin de ses parents. Un bébé a besoin de la proximité de ses parents pour développer son lien d’attachement. Cette proximité lui est nécessaire de jour comme de nuit. Les phases de sommeil d’un bébé ne sont pas les mêmes que pour les adultes. Leur cerveau est ainsi construit pour que les phases de sommeil paradoxales – sommeil léger - soient plus nombreuses que pour les adultes. Les réveils nocturnes fréquents sont essentiels pour les bébés. Le cerveau d’un bébé est encore très immature. Plusieurs nouvelles connexions se forment durant la journée. Ces réveils permettent au cerveau du bébé d’assimiler toutes ses nouvelles informations et de les acquérir. Ces réveils et ces phases de sommeil paradoxal contribuent au développement optimal de son cerveau. Rappelez-vous que l’âge moyen pour qu’un bébé fasse des nuits complètes comme les adultes se rapproche de l’âge de la propreté, soit 2-3 ans et non de celle de l’introduction des solides et encore moins de celle d’un poids approximatif donné – 12lbs comme on l’entend trop souvent. Également, pour un bébé, l’expression ‘’faire ses nuits’’ diffère totalement de ce que nous entendons. On considère qu’un bébé qui dort de minuit à 5h, sans réveil, est un bébé qui fait ses nuits - et non de 20h à 7h comme la croyance populaire. Le sommeil de la mère est meilleur lorsque bébé est à proximité. Une mère éloignée de son enfant est plus anxieuse. De plus, en allant contre son instinct maternel, la mère ressent un fort sentiment de culpabilité en laissant seul son bébé pleurer. L’impression d’être une mauvaise mère se fait alors souvent ressentir. Contrairement à la croyance populaire, les réveils fréquents ne sont pas responsables de la dépression chez la mère mais bien l’inverse. Les mères qui allaitent se réveillent généralement plus souvent mais la qualité de leur sommeil est optimisée et le taux de dépression post-partum est moindre. Si toutefois, vous vous sentez toujours impuissante face aux réveils nocturnes fréquents de votre bébé, il existe une méthode alternative beaucoup plus douce que celles proposées habituellement. Je vous conseille un sommeil paisible et sans pleur d’Élizabeth Pantley. Cette méthode est très progressive, respectant le rythme de l’enfant et ce dernier est toujours accompagné de son parent. Il est cependant toujours préférable d’attendre le plus longtemps possible avant d’y avoir recours. Il serait intéressant que la société comprenne que lorsqu’une femme devient mère, son rythme de vie change et sa vie change. Il est impossible qu'une femme ait le même rythme de vie qu’avant d’avoir un enfant. C’est totalement irréaliste. Avoir un bébé et répondre à ses besoins est exigent. Plus souvent qu’autrement, les besoins du bébé passeront avec ceux de la mère. Laisser miroité aux mères qu’avoir un enfant est facile et que leur vie n’en est pas chamboulée contribue grandement à la détresse des mères ainsi qu’à un sentiment de ne pas être à la hauteur. Le soutien demeure également un facteur essentiel à la santé psychologique des parents. Il est utopique de mettre sur les épaules d’une seule personne, la mère en l’occurrence, toute l’éducation d’un enfant. L’entourage immédiat a un rôle important à jouer face à l’arrivée d’un nouveau bébé. Des réseaux de soutien tel les organismes en allaitement et les relevailles peuvent être de bon secours pour les parents. N’hésitez pas à demander de l’aide lorsque vous êtes épuisés et au bord du gouffre. Les bébés se réveillent la nuit puisque cela répond à un besoin physiologique. Lorsque nous sommes conscients de ce fait, généralement, il est plus facile de lâcher prise et d’avoir des attentes plus réalistes face au sommeil du bébé. Le processus est parfois ardu et très long. Mais, le sommeil ne s’apprend pas. Chaque bébé acquière un jour la maturité neurologique et émotionnelle pour dormir toute la nuit. Respecter le rythme de chaque bébé fait partie des normes biologiques. Mélanie Ouimet Parents Éclairés Références: Être parent aussi la nuit, Dr. William Sears Pour une enfance heureuse, Catherine Gueguen La science au service des parents, Margot Sunderland"

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